Pourquoi faire à douze ce qu'on peut faire à deux? Bonne question, à laquelle Thierry et Romain, basés respectivement à Paris et à Rouen, ont répondu par... le meurtre. Au placard les cohortes chorales de la nouvelle pop à tiroir, place à l'essentiel : l'efficacité. Attention, pas de raccourcis pour autant. Quitte à tuer le rock, autant le ressusciter avec l'élégance des meilleures formations pos t-punk -Talking Heads en tête- ou dance-rock indé actuelles -!!!, LCD Soundsystem, Crystal Castles... Oui, quitte à tuer le rock, dansons sur son cadavre et recousons ses membres épars en un monstre de groove et de mélodies catchy.
Un ep sorti en 2008 aura suffit au duo pour arpenter scènes et festivals de Paris au Sud de la France en passant par la Belgique. A l'aise sur disque comme devant plusieurs milliers de personnes, la créature s'épanouit sur des syncopes impitoyables, des refrains à faire frémir les foules et un sens aigu de l'écriture Pop, avec majuscule s'il-vous-plaît. Car Dead Rock Machine utilise ses outils au seul service de LA chanson parfaite, avec toute l'intemporalité que cette quête suppose -et dont on trouvera avec bonheur dès maintenant un nouveau chapitre en forme de deuxième ep éponyme. Et si d'aventure vous les croisez dans le laboratoire philosophal qu'est pour eux l'espace de la scène, ne vous-y trompez pas. Cette incandescence dans vos pieds résulte entièrement de leur volonté... vous n'y pouvez rien. Et quand ils vous demanderont « Why don't you dance boy ? », de toute façon vous danserez déjà.
(Via Caravelle-prod.com)
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